Le membre inférieur :
pour voir l'anatomie:
http://www.univ-brest.fr/S_Commun/Biblio/ANATOMIE/Scan_anatomie/Osteologie_300dpi/
Les os constituant le membre inférieur : fémur, tibia, péroné, rotule, astragale, calcanéum, scaphoïde, cuboïde, 1er, 2ème, 3ème cunéiformes, 5 métatarses, 5 phalanges proximales, 4 médiales et 5 distales.
Le pied :
Outre les os de la cheville, le pied comprend : les 3 cunéiformes, les 5 métatarses, les 5 phalanges proximales, les 4 phalanges médiales, les 5 phalanges distales.
De nombreuses articulations sont à vérifier dans les cas de douleurs au pied.
Le déplacement d’une articulation du pied peut être très douloureuse et quelquefois assez difficile à localiser, car les petites surfaces de contact sont très nombreuses. Il faut toutes les vérifier, l’une après l’autre. On va s’aider par le toucher, une pression sur les articulations va révéler celle qui est la plus douloureuse, mais quelquefois ce n’est pas suffisant et il faut chercher en analysant le mouvement de chacune. En général une douleur apparaît quand on travail celle qui est lésée.
On peut avoir recous à un livre d’anatomie ouvert à côté de soi ou mieux encore avoir un squelette de pied. (Il en existe en plastique dans le commerce qui sont très bien faits et fort utiles.)
Il y a une pathologie du pied assez connue : le Morton, en médecine il n’y a pas d’explication de la cause, cette appellation défini seulement une forte douleur au pied. En fait il s’agit d’une lésion dans la zone des métatarses et des cunéiformes. Lésion très douloureuse mais facilement réparable tant qu’il n’y a pas eu de chirurgie. En revanche, après une opération chirurgicale le résultat risque d’être plus difficile à obtenir. Certains (Morton) sont installés depuis si longtemps qu'il faut prévoir plusieurs séances et du temps avant un résultat satisfaisant.
Une lésion entre les os du pied peut rester silencieuse et entraîner après des années des conséquences assez graves sans pour autant que l’on suspecte le pied. J’ai pour exemple une dame désespérée qui souffre atrocement du bas du dos, toute la zone du sacrum la brûle et la douleur descend dans la jambe, cette dernière commence à se paralyser. Cela dure depuis plusieurs années et va en s’empirant. Elle reçoit injection sur injection, en plus elle prend plusieurs médicaments pour la douleur qui ne font plus rien. Elle n’arrive plus à se tourner dans son lit sans que cela lui arrache des cris de douleur, elle n’arrive plus à dormir, elle n’en peut plus. Le bassin est tordu mais quand je le redresse cela ne change rien, au contraire cela déclenche des tremblements dans la jambe droite et des brûlures intenses dans le talon. Je remets la cheville en place, également le péroné, pas de résultat sauf qu’une douleur sur l’avant du pied apparaît et je trouve une lésion entre le premier et le deuxième cunéiforme, ainsi qu’entre ces deux cuné et leurs métatarses et entre les métatarses. Dés que je touche cette zone le pied se tort, et la douleur monte dans la fesse violemment. Après avoir harmonisé toutes ces articulations elle sent son bassin qui s’ouvre et enfin la douleur s’atténue, un relâchement s’installe.
Les pieds plats :
en général il s’agit du scaphoïde qui est affaissé, mais le remettre en place n’est pas suffisant. Il faudra vérifier le bassin et le crâne pour trouver d’où part la chaîne musculaire détendue.
Le pied bot :
s’il est travaillé dès la naissance, il est assez facile à remettre en place. Quelques séances accompagnées par le travail d’un kinésithérapeute et tout disparaît sans laisser de trace.
On m’a amené des petits enfants ne sachant marcher que sur la pointe des pieds, dans ce genre de cas on trouvera un crâne bloqué ou tordu, il suffira de redonner un mouvement harmonieux et ils remarchent à plat.
Il m’est arrivé de constater qu’une petite entorse d’un cunéiforme pouvait dégénérer et après bien des années (20ans) provoquer ce qui a été diagnostiqué par la médecine comme une fibromyalgie. Le pied en lui-même n’était pas douloureux, le reste du corps par contre n’était que douleur et brûlure par endroit. La réharmonisation des os du pied a été très douloureuse, la semaine qui a suivi également après quoi tout s’est apaisé progressivement, la douleur s’est petit à petit localisée dans le pied, puis a disparu.
Ce cas de douleur intense provoquée par une lésion des os du pied n’est pas rare et l’Ostéodouce apporte la précision nécessaire pour mener à bien ce genre de problème.
Pour le pied, je n’ai pas de procédure, je me laisse guider par la douleur.
Je vais quand même noter toutes les articulations du pieds qu'il faudra éventuellement harmoniser:
Scaphoïde avec les 3 cuneiformes
Les 3 cuneiformes entre eux et avec le cuboïde
Les cuneiformes avec les métatarses
Le cuboïde avec les 4ème et 5ème métatarses
L'articulation entre chaque métatarses (particulièrement 1er et 2ème)
Métatarses / phallanges proximales
Phallanges proximales / phallanges médiales
Phallanges médiales / phallanges distales
Entre chaque métatarses côté doigts de pieds il y a des ligaments très solides qui peuvent se comporter comme une articulation et qu'il faudra vérifier.
La cheville :
Les os concernant la cheville sont : l’astragale, le calcanéum, le tibia, le péroné, le scaphoïde, le cuboïde.
Les enfants qui se tordent souvent les chevilles ont souvent eu les chevilles tordues dans le ventre de leur mère. La position fœtale entraîne quelquefois ce genre de torsion. C’est pourquoi il est utile de vérifier les chevilles des bébés, leur déplacement se corrige très vite.
Les lésions les plus fréquentes sont les torsions de l’astragale, du calcanéum et du péroné.
Une cheville tordue dans l’enfance passe à peu près inaperçue mais beaucoup plus tard, dans la deuxième partie de la vie, elle va causer des sciatiques, des douleurs au dos, des crampes des mollets, des varices, des thromboses, des rhumatismes dans les jambes, des douleurs dans les tibias. Plusieurs séances seront nécessaires pour remettre en place ce genre de lésion.
Les dames âgées se plaignent fréquemment de chevilles enflées, de douleurs aux genoux, cela vient pratiquement toujours de chevilles tordues dans l’enfance. Si on leur demande si elles ont sauté à la corde ou à l’élastique, elles le reconnaissent effectivement très souvent. Le problème est que ceci leur a tassé les chevilles ou les petits os du pied sans que cela pose de problème. Ce n’est que bien plus tard dans leur vie qu’apparaissent des douleurs aux pieds, aux chevilles, aux jambes, aux genoux, au dos, des chevilles enflées, des jambes avec une mauvaise circulation. Là aussi il faudra vérifier chaque articulation. Plusieurs séances s’imposeront car les lésions successives se déclareront les unes après les autres, il faudra les travailler au fur et à mesure pour les éliminer.
D’une façon générale quand une lésion a eu lieu pendant l’enfance, la croissance de l’articulation lésée s’est faite imparfaitement. Plus les années passent plus le travail d’harmonisation sera long. Il faudra, pour que l’articulation se maintienne en bonne place, que les cartilages reprennent une forme correcte.
Beaucoup de sciatiques ont pour origine une cheville tordue. Là également, la personne ne sait généralement pas que sa cheville est en lésion. Ces sciatiques ont toujours un trajet qui descend le long de la jambe et passe par le péroné.
Il est difficile d’épuiser la liste des répercussions des lésions de la cheville.
Voici quelques conséquences possibles d’une cheville tordue :
arthrose du genou
problèmes de ménisques
problèmes rotuliens, syndrome
mauvaise circulation sanguine dans les jambes, varices
douleurs du mollet, du tendon d’Achille, du tibia
tendinites
crampes du mollet ou dans la jambe
sciatiques qui descendent à l’extérieur de la jambe
douleurs du dos
instabilité des genoux et/ou des chevilles.
Paralysies du pied ou parésie
Epine calcanéenne
Le péroné :
Mr. N.. environ 55 ans, vient me voir de la Suisse alémanique pour un problème de crampe au mollet droit qui ne le quitte pratiquement pas depuis dix ans. Il était conducteur de camion, cette douleur l’a obligé à quitter son travail. Il était un grand montagnard, il ne peut plus marcher longtemps. Il passe des nuits horribles, la douleur ne le quitte jamais. Toute sa vie en est perturbée.
En Suisse des hôpitaux ouvrent leurs services à des équipes de médecins chinois pour qu’ils y pratiquent leur méthode, acupuncture et traitement avec des herbes. Ces médecins sont envoyés par la chine et se relaient régulièrement. Mr. N.. après avoir épuiser les traitements allopatiques a donc essayé la médecine chinoise sans plus de succés.
Quand il vient me voir, son problème de crampe au mollet me fait penser à une disjonction tibia/péroné. Je vérifie et effectivement la cheville est très tordue et le péroné est très haut par rapport à sa place normale. J’harmonise l’astragale, le calcanéum puis le péroné par rapport au tibia et la douleur de crampe disparaît. Elle se manifestera qulques rares fois et disparaîtra complètement à la deuxième séance.
Beaucoup d’enfants se plaignent de douleurs osseuses le long du tibia, généralement la nuit. La réponse médicale la plus fréquente est : “ c’est la croissance ”. Ce problème porte un nom : la maladie d’Osgood-Shlatter ou apophysite tibiale antérieure. En fait, il s’agit d’une douleur de la membrane interosseuse qui est trop tendue entre le tibia et le péroné dû à un décalage entre ces deux os. Le péroné étant décalé par rapport au tibia, ce dernier ne peut pas accomplir sa croissance de façon rectiligne. Cela entraîne sa torsion ; c’est la zone de croissance qui subit le plus cette tension du fait de sa malléabilité.
Je pense que c’est dû à la position des jambes et des pieds du fœtus pendant la période fœtale. Le plus souvent c’est le péroné qui est bas. Il suffit de rééquilibrer l’ensemble pour que les douleurs disparaissent.
Ce genre de douleur peut aussi apparaître chez des personnes adultes, dans ce cas là on ne peut plus parler de douleurs de croissance… !
Dès que ces deux os retrouvent leur mobilité l’un par rapport à l’autre, les douleurs disparaissent.
Ce problème de torsion de la ou des chevilles pendant la période fœtale aura pour conséquence des chevilles fragiles qui se tordent facilement. C’est une des choses à vérifier chez les nourrissons.
C’est également la position du pied en période fœtale qui occasionnera un pied-bot ou toute autre torsion du pied.
Je trouve souvent des problèmes de cheville que les gens avaient complètement oubliés. Je crois que la plus vieille entorse de cheville que j’ai eu à remettre en place avait 50 ans. Il a fallu quelques séances, tellement les articulations s’étaient calcifiées.
J’ai eu le cas d’un ancien sportif de 75 ans qui ne pouvait plus marcher tant ses pieds le faisaient souffrir ; là aussi, les deux calcanéums étaient en torsion. En cherchant bien, il s’est rappelé que pendant son service militaire on le faisait sauter d’un mur très haut. L’articulation sous-astragalienne s’est tordue et bloquée, les années passant des calcifications se sont développées au niveau ligamentaire périphérique et un jour elles ont atteint une taille telle qu’elles devenaient douloureuses.
Voici ma procédure lorsque je travaille une cheville :
Astragale / tibia
Astragale / scaphoïde
Astragale / calcaneum
Calcaneum / cuboïde
Péroné / calcaneum , il n'a pas d'articulation mais une forte liaison ligamentaire
Péroné / astragale
Péroné / tibia au niveau des maléoles
Péroné / tibia tous les 10 centimėtres pour bien libérer la membrane interosseuse
Péroné / tibia en haut juste sous le genou
Allux valgus :
c’est le gros orteil qui fait une rotation externe et forme un oignon au niveau de l’articulation 1er méta / phalange. Cela peut être assez douloureux et il ne faut pas espérer faire partir l’oignon, mais on peut stopper l’évolution et supprimer la douleur.
Pour cela : réharmoniser la cheville, bien équilibrer tibia/péroné, astragale/scaphoïde, scaphoïde/1er méta, 1er méta/phalange, en dernier on va “dérouler ” le gros orteil, c’est à dire qu’on le prend entre le pouce et les autres doigts (virtuellement s’entend) et on laisse faire les mouvements qui viennent jusqu’à ce que le mouvement soit harmonieux.
Je veux insister sur l’importance du parallélisme entre tibia et péroné, une disjonction entre les deux peut avoir des répercussions très diverses : varices, paralysie ou parésie du pied, problèmes vasculaires de la jambe, problèmes de genou, syndrome rotulien, sciatiques, lombalgies, brûlures sur le trajet du muscle fascialatta, douleurs le long du biceps fémoral, etc… La membrane interosseuse qui relie ces deux os est perforée en haut par nerf, artère et veine tibiales et en bas par nerf, artère et veine péronières, selon la torsion du péroné l’un de ces éléments peut être pincé ou écrasé et entraîner les conséquences qui vont en découler : pieds froids, varices, parésie, paralysie, etc...
Il arrive que des lésions au niveau du pied aient des répercussions jusque dans la tête. J'ai eu le cas d'une dame venant pour une douleur au pied droit et une autre à la joue et à l'oeil droit. Par hasard je commence par le pied. Une fois le pied harmonisé elle n'a plus mal à la joue ni à l'oeil.
Le genou :
Voici le récit d’une anecdote me permettant d’introduire le sujet : J’ai eu un patient qui ne pouvait plus plier les genoux depuis deux ans et qui trouvait difficilement le sommeil la nuit car aucune position ne le soulageait. Tout a commencé quand un rhumatologue lui avait dit : “ je vais vous remettre le bassin en place ! ”. Il lui avait tiré sur les jambes par les chevilles. En entendant cela, avant de regarder les genoux j’ai vérifié ses chevilles. Les deux calcanéums étaient déplacés. Je les lui remets en place et je lui demande d’essayer de plier les genoux : La douleur avait disparu ! Les deux genoux se pliaient sans problème. Je n’ai pas eu besoin de les travailler.
Ceci pour dire qu’avant de regarder des genoux il faut s’assurer que les chevilles sont en bon état, tout particulièrement le péroné à ses deux extrémités.
Comme toujours, il faut bien interroger le patient sur l’origine de la douleur :
¬ Est-ce que ça a commencé suite à un accident au niveau du genou ?
¬ Est-ce que la douleur s’est installée progressivement ? Si c’est ce dernier cas, la cheville est automatiquement impliquée.
¬ Demander au patient de montrer précisément le siège de la douleur et qu’il la décrive bien. Par exemple une douleur au genou au niveau de la peau peut très bien venir d’une vertèbre lombaire ou encore d’une articulation sacro-iliaque, mais si la douleur est profonde il faut plutôt aller voir la cheville.
Dans tous les cas de problèmes de genou il y a plusieurs éléments en cause : tibia, péroné, astragale, ligament rotulien, cuboïde, scaphoïde, calcanéum, fémur et plus rarement : le bassin, le sacrum, L5, le crâne.
Je peux m’occuper des problèmes de genou seulement dans les cas où l’intégrité des structures est encore présente, je veux dire tant qu’il n’y a pas eu d’intervention chirurgicale, de rupture ligamentaire ou fracture osseuse car dans ce cas le résultat est très limité.
Si le ménisque s’est retourné, je ne peux rien faire, seule la chirurgie peut intervenir.
Dans tous les cas de problèmes de genou, je commence par vérifier la cheville et surtout le rapport entre le péroné et le tibia. Le péroné est le stabilisateur du genou. Pour replacer correctement le péroné je dois évidemment m’assurer que l’astragale est bien en place sous le tibia et qu’elle repose correctement sur le calcanéum. Je ne regarde le genou que lorsque je suis sûr que toute la cheville est bien en place. Une fois ces différentes opérations effectuées, replacer le plateau tibial par rapport aux condyles fémoraux n’est plus un problème. Je termine en détail en fonction des douleurs qui subsistent. En général les ligaments périphériques demandent une attention particulière : je les réharmonisent là où ils sont douloureux en posant un doigt sur l’une des extrémités du ligament et l’autre doigt à l’autre extrémité puis j’attends que le mouvement devienne harmonieux et longitudinal.
Ne pas oublier de vérifier la position de la rotule par rapport au tibia et par rapport au fémur.
Les ligaments croisés demandent une grande précision pour les travailler mais le résultat est toujours bon.
On m’amène des enfants pour des problèmes de genoux qui se touchent ou l’inverse. Ceci est du à un problème crâne - bassin. Plus l’enfant est jeune, plus ce sera facile. De même que pour les pieds plats. Cela demande parfois un suivi sur plus d’un an, à raison d’une séance tous les deux mois environ.
Après avoir remis en place l’ensemble bassin / sacrum qui était déplacé de puis longtemps, il peut arriver qu’après quelques semaines voire quelques mois on voit apparaître des problèmes de genou. Ceci veut dire que le genou a fonctionné très longtemps en compensation et qu’il doit trouver une nouvelle position en fonction de la nouvelle statique postural engendrée par la nouvelle position du bassin. Là encore il suffira de réharmoniser l’ensemble péroné – cheville – genou.
LE SYNDROME ROTULIEN
Le syndrome rotulien est une douleur centrée autour de la rotule.
La rotule n'étant pas dans l'axe de la gouttière fémorale elle frotte contre l'une des face de cette gouttière et fini par user le cartilage autant du fémur que de la rotule. On a du mal à plier le genou, il peut y avoir inflammation, enflure.
Chirurgicalement on opère au niveau de l'attache du tendon rotulien et on le déplace sur le tibia de façon à ce qu'il se retrouve dans l'axe de la gouttière.
Ostéodouce:
Si le tendon rotulien n'est pas dans l'axe de la gouttière c'est parce que le tibia n'est plus dans le bon alignement par rapport au fémur.
La ou les causes: une torsion du tibia due soit:
Choc ou traumatisme au genou
Péroné ou fibula en torsion
Cheville tordue
Bassin tordu
Dans tous les cas on va vérifier la cheville:
Tibia/astragale ou talus
Astragale/scaphoïde ou naviculaire
Astragale/calcaneum
Calcaneum/cuboïde
Tibia/péroné au niveau des maléoles puis tous les 10 cms jusqu'à la tête du péroné sous le genou
Ensuite :
Tibia/fémur
Tibia/rotule
Rotule/bords de la gouttière fémorale
Éventuellement: rotule/tendon du quadriceps fémoral
On va harmoniser tous ces éléments, ce qui reste possible tant qu'il n'y a pas eu intervention chirurgicale. Dans ce dernier cas il vaut mieux ne pas toucher.
On finit en vérifiant la tête du fémur sur l'iliaque, puis l'équilibre du bassin.
La hanche :
Les problèmes de hanche : Là aussi, tant que la structure osseuse n’est pas trop attaquée, les problèmes d’arthrose de la hanche sont facilement rattrapables.
Quelquefois la cause des arthroses de hanche vient du fait que l’iliaque n’est pas à sa place. Quand un iliaque se déplace il le fait en tournant, vers l’avant, vers l’arrière, vers l’extérieur ou l’intérieur. La jambe garde toujours la même position par rapport au sol. Les ligaments de la hanche vont subir une torsion, ce qui aura pour effet de raccourcir la distance entre les deux surfaces articulaires. La tête du fémur va se retrouver plaquée contre la face articulaire de l’iliaque. Le liquide articulaire (qui se comporte comme l’huile dans un moteur, c’est à dire qu’il évite les frottements en maintenant une fine pellicule fluide sur les surfaces de friction) aura du mal à s’infiltrer à cet endroit là. Les cartilages vont perdre leur pellicule protectrice de liquide synovial.
Le frottement constant des deux cartilages l’un contre l’autre va créer une irritation.
Les cellules du cartilage à cet endroit ne reçoivent plus suffisamment de substances nutritives véhiculées par le liquide synovial ; elles meurent sans être remplacées par des nouvelles, causant les trous caractéristiques de l’arthrose.
Dès que l’iliaque retrouve sa place, les ligaments se détendent et ne plaquent plus la tête vers l’intérieur du cotyle. Le liquide synovial circule de nouveau. La guérison est très rapide.
Donc il faut principalement s’occuper de l’état de l’ensemble bassin-sacrum-pubis-L5/S1, pour ensuite harmoniser la tête du fémur par rapport au bassin.
Un péroné déplacé peut parfois entraîner des douleurs de hanche. Dans ce cas le trajet de la douleur nous guidera vers le péroné. Dès que le péroné a retrouvé sa place, la hanche n’est plus douloureuse, il n’est même plus nécessaire de la travailler.
Les luxations congénitales des ou de la hanche, peuvent être corrigées à condition de s’y prendre le plus tôt possible et avec une fréquence régulière jusqu’à ce que la correction soit parfaite. Il y a tout un travail à effectuer sur le bassin qui ne fait pas correctement ses rotations internes et externes et également au niveau du crâne.
La tête du femur peut se déplacer par rapport à sa loge dans l’iliaque et causer toutes sortes de douleurs: dans l’aine, le long de la cuisse, à la marche, en montant des escaliers, etc.. Dans ces cas on harmonise la tête du femur avec l’iliaque, mais auparavant il sera bien de faire le basin, tibia/péroné, cheville, genou.
Les jambes courtes :
Je n’ai pas la même analyse que le corps médical sur les jambes courtes ou longues. Un sacrum ou un bassin tordu va donner forcément et en apparence, un déséquilibre entre les jambes, ainsi qu’un problème de cheville. Un scaphoïde tordu peut soit creuser la voûte plantaire(allongement), soit l’affaisser(raccourcissement), le calcanéum également peut raccourcir une jambe d’un centimètre ou deux.
Mais j’ai une histoire intéressante sur une “ vraie ” jambe courte :
Un jour, des parents m’amènent leur fils de 13 ans. Il ne pouvait plus jouer au foot tant sa jambe droite était plus courte que la gauche, une différence d’environ quatre centimètres. Il était obligé d’être constamment sur la pointe du pied. Ils avaient consulté de nombreux spécialistes et tout ce qu’on leur proposait était de raccourcir la jambe gauche pour la mettre au même niveau. Ils trouvaient cela un peu barbare et cherchaient une autre solution. Ils arrivent chez moi après avoir vu d’autres thérapeutes d’approche parallèle.
J’ai vérifié le bassin de l’enfant, qui était complètement bloqué à droite, tout comme son temporal droit. A cette époque là je travaillais encore en “ contact ” et je me rendais bien compte que je ne pourrais jamais débloquer tout ça assez rapidement pour rattraper la croissance, il fallait trouver autre chose. J’ai fait confiance à mon intuition, j’ai demandé au garçon de s’asseoir sur la table et de me dire ce qui n’allait pas dans sa vie. J’avais l’impression d’avoir enlevé la soupape d’une marmite sous pression. Il m’a raconté tout ce qu’il reprochait à l’école et à ses parents : à l’école il se sentait en prison, il s’y ennuyait, ses parents ne voulaient pas qu’il sorte le soir et des tas d’autres griefs que j’ai oubliés. Par contre il avait une certitude, c’est qu’il voulait devenir pâtissier. C’était ferme et résolu. Il lui arrivait de faire la cuisine à la maison et il aimait bien cela. Ses parents ouvraient des yeux grands comme des assiettes en entendant tout cela. Nous avons bien discuté, je leur ai expliqué que la jambe droite est celle qui part en avant quand on dit “ en avant ! marche ! ”, elle symbolise l’initiative.
Cela signifiait que cet enfant se sentait bloqué dans ses initiatives. Je reconnais que ses parents étaient d’une grande compréhension car ce que je leur ai proposé n’était pas facile : Je leur ai demandé de laisser libre cours aux initiatives de leur garçon quelles qu’elles soient, de lui offrir leur amour, le gîte, le couvert et de laisser faire sans rien exiger, sans critiquer, sans juger, tout en restant aimants. Un détail qui a son importance, il n’aurait pas d’argent de poche, il devait se responsabiliser. Moi, je servirais de lien de communication quand les choses deviendraient trop difficiles.
Plusieurs fois ils sont venus tous les trois les parents s’inquiétant beaucoup de la tournure que prenaient les événements. Le garçon sortait le soir et rentrait à n’importe quelle heure, il s’était fait renvoyé de l’école, il passait beaucoup de temps devant la télé, il avait essayé de se faire embaucher comme apprenti pâtissier mais il était trop jeune, trop jeune également pour entrer dans une école d’apprentissage.
Toute cette débauche a duré quelques mois, après quoi il a commencé à réfléchir, il est allé de lui même voir son directeur d’école pour qu’il soit réintégrer, ce qui a marché. Il s’est contraint de lui même à une discipline, il a attendu d’avoir l’âge pour entrer dans une école spécialisée. Il y a eu beaucoup de dérapages en cours de route car il avait un caractère fort. Je l’ai revu quand il avait 20 ans, sa jambe avait refait sa croissance et il n’y avait plus de différence avec l’autre. Il ne boitait plus. Maintenant il exerce son métier, pâtissier, avec beaucoup de plaisir.
Cette histoire donne la mesure de l’impact psychologique sur le physique.
Sciatique:
Ce que j'appelle une sciatique, est une douleur qui part du bas de la fesse, descend derrière la cuisse puis vient sur le bord externe du genou, descend jusqu'à la cheville en suivant le péroné et peut aller jusqu'au bout du pied côté externe.
En fait dans ces cas là, il ne s'agit pas d'une douleur causée par le nerf sciatique mais par une torsion de la cheville qui a entraîné un déplacement du péroné sur toute sa longueur. Le péroné tire sur le muscle biceps fémoral qui s'insère sur l'ischion au bas de la fesse.
On harmonise la cheville: calcanéum, astragale, scaphoïde, tibia/péroné, genou, éventuellement tête du fémur et bien sûr on va voir tout le bassin.
En général ça se passe très bien. La plupart du temps les personnes ne se rappellent pas s'être tordu la cheville, c'est trop loin dans le temps.

Le membre inférieur
Le livre PDF a été retiré du site selon la volonté de Jacky Roux. Il sera édité d'ici quelques mois. La parution sera annoncée en avant première sur le site.
Jacky Roux