Principes de la méthode
Quand j’ai découvert ces mouvements internes du corps, mes doigts étaient en contact permanent avec le corps du patient à l’endroit de la lésion, et même quelque-fois inconsciemment j’appuyais un peu fort, comme pour aider le mouvement. L’expérience m’a amené à devenir de plus en plus léger, je me suis aperçu que si je cherchais à “ aider ” le mouvement, je perdais en efficacité.
Par exemple pour remettre des vertèbres, j’installais le patient sur le ventre et avec mes deux majeurs je palpais deux vertèbres contiguës, un majeur sur chaque épineuse.
Cette façon de faire donnait de bons résultats mais manquait de finesse par rapport au ressenti. Par la suite j’ai fait asseoir le patient devant moi et je plaçais les pouces sur les transverses d’une vertèbre et les majeurs sur les transverses de la vertèbre juste au-dessus. Ainsi, j’avais une très grande possibilité de perception. Le seul problème qui restait était celui des lésions très anciennes, 50 à 60 ans et plus, il me fallait trop de temps pour les décoller.
M’étant aperçu que plus j’étais léger, plus il y avait de puissance, j’ai essayé de me décoller de la peau, d’agir à quelques centimeters. A ma grande surprise la puissance était décuplée, à tel point que le patient ressentait des douleurs violentes là où je travaillais. Comme ces douleurs sont quelquefois très fortes, je demande toujours au patient de m’arrêter quand il ne peut plus supporter, mais jamais personne ne m’a demandé d’arrêter, c’est une douleur qui fait du bien en quelque sorte, qui soulage .
Le toucher à distance s’est installé progressivement puis s’est imposé, le gain en puissance et en rapidité est tel que je ne peux pas revenir en arrière.
Ce que j’appellerais le point zéro tension, marque encore une évolution dans mon travail, c’est une façon d’aller plus vite et plus profond avec encore plus de puissance. (voir le paragraphe à ce sujet)
Comment focaliser la zone à travailler :
Je vais utiliser quelques termes nouveaux dans ce paragraphe pour expliquer ce qui se passe : glisser, déraper, vibrations ou mouvements parasites.
Glisser : on passe discrètement sans s’en apercevoir d’une vibration à une autre, parce qu’on a été un instant distrait ou on a mis un peu de volonté.
Déraper : on a suivi le mouvement et on l’a légèrement précédé, on a été pris par l’inertie de nos doigts et on a dérapé sur d’autres vibrations.
Vibrations ou mouvements parasites : les lésions ont en quelque sorte une existence propre et vont chercher à se maintenir en faisant glisser le praticien sur une vibration parasite, où il va pouvoir rester très longtemps sans que rien ne se passe. En général cela se manifeste par un mouvement répétitif qui peut se maintenir aussi longtemps qu’on ne l’arrête pas volontairement. Si un mouvement se répète plus de trois fois sans changer d’aspect, on est sur un parasite.
Dés le début de ce travail à distance un problème a surgi : comment puis-je être sûr que je suis bien en train de travailler précisément sur l’énergie de l’os en question.
En effet dés que je ne suis plus en contact, je suis dans l’espace, comment savoir que je suis en train de travailler sur l’os choisi ?
Les énergies sont toutes présentes en même temps au même endroit, chaque chose émet son énergie propre et toutes ces énergies se mêlent, s’entrecroisent. Il en est de même des ondes radio, elles sont toutes présentes en même temps et partout.
Il faut un moyen de sélectionner la longueur d’onde ou l’énergie désirée, s’y fixer et ne plus la lâcher.
Si on n’a pas ce moyen, on change d’énergie sans s’en apercevoir et très rapidement on ne sait plus où l’on est.
C’est ainsi qu’au début de mon travail à distance, j’avais l’impression d’avoir réussi, mais, si je revenais à la vieille méthode du contact, je m’apercevais qu’il ne s’était rien passé. J’avais “ glissé ” sur une autre énergie, sans savoir laquelle.
Il me fallait donc un moyen de rester sur la bonne énergie, un moyen stable.
J’ai donc essayé de visualiser l’os à corriger ou l’articulation, c’était un très bon moyen mais qui demande une concentration soutenue, ce qui n’est pas facile et qui fatigue beaucoup au début.
Pour pallier à ce manque de concentration dans les moments de fatigue, j’ai fais un compromis entre l’ancienne méthode “ contact ” et la nouvelle “ à distance ”, une main touche l’endroit à travailler et l’autre main sera celle qui effectue le travail à distance. Je suis droitier, donc, la main gauche touche ou “ pointe ” l’os ou l’articulation désirés pendant que la droite fait son travail à la distance qui lui convient. Ce qui peut aller de un centimètre à un mètre.
Depuis, un autre moyen de sélectionner l’énergie désirée m’est venu à l’esprit : …….. je la “ nomme” !
Je nomme mentalement ou verbalement l’os sur lequel je vais fixer mon attention.
Et c’est très facile : je vais dire à mes doigts sur quel os ils travaillent, et je le leur répète souvent. C’est un petit travail mental très facile, je le répète toutes les minutes à peu prés et mes doigts ne “ glissent ” plus sur d’autres énergies, même si je n’ai pas de doigt qui touche.
Si je nomme et visualise, le résultat n’en est que meilleur.
Au début je faisait déshabiller mes patients pour un contact direct avec la peau, maintenant plus du tout, ils peuvent garder tous leurs vêtements, j’ai quelques fois besoin de toucher, de palper physiquement mais très peu. Ce que je ressens dans mes doigts à distance me renseigne suffisamment.
Dans bien des cas je suis à plus d’un mètre de la personne et le travail se fait en profondeur, d’ailleurs les patients me le disent car ils le sentent bien.
Toucher, nommer, visualiser.
Donc je reviens sur les outils qui vont aider à savoir sur quelle zone on travaille et comment y rester.
Ces trois outils ne sont pas exhaustifs, l’imagination et l’inventivité de chacun peut s’exercer pour en trouver de nouveaux.
Ces trois outils ont une importance fondamentale, en effet lorsqu’on travaille à distance, on baigne dans ce monde où tout est vibration, où toutes ces vibrations s’entremêlent. il va donc falloir trouver un moyen d’accrocher la vibration de l’os souhaité et ensuite d’y rester.
Toucher ou pointer : une main touche l’endroit à travailler et l’autre main fait le travail de réharmonisation, c’est pratique, ça demande moins d’effort mental au début.
Dans cet ordre d’idée je peux aussi demander au patient de mettre lui-même le doigt ou la main à l’endroit douloureux et je laisse ma ou mes mains travailler la zone en question.
Nommer : je “ dis ” à mes doigts quels os ils vont symboliser respectivement, par exemple : je dis à mes majeurs : “ vous êtes la 5ème vertèbre dorsale ! ” et à mes pouces : “ vous êtes la 6ème vertèbre dorsale ! ”, si l’opération dure un peu longtemps je répète régulièrement ces injonctions, d’une part cela me maintient concentré et je ne risque pas de glisser sur autre chose.
Visualiser : bien sûr, c’est le meilleur moyen, précis, sûr, avec la possibilité de faire un diagnostic très précis. En effet l’image projetée lors de la visualisation ne va pas rester telle qu’on la projette, elle va se transformer et devenir l’image réelle de ce qui se passe dans le corps du patient, ce qui est une grande source d’information.
Pour cela il est nécessaire de bien regarder et avec précision les images dans un bon livre d’anatomie afin de pouvoir les reproduire les yeux fermés. Personnellement, du fait que je n’ai pas une grande affinité avec les organes, mes mains ne se sentent pas bien à l’aise dans ce travail, elles préfèrent le travail sur l’os, alors je pratique la visualisation sur les organes. Je mémorise bien l’image de l’organe puis je la projette mentalement en gardant les yeux fermés, dans le corps du patient à l’endroit où cet organe se trouve et je laisse l’image se transformer. On va avoir quelquefois de drôle d’images qui apparaissent, mais cela donne l’impression que de notre regard part un rayon qui fait un travail de guérison sur l’organe. Il ne faut rien faire d’autre que de regarder ce qui se passe. Les patients sensibles sentent très bien ce qui se passe. Il faudra répéter cette opération plusieurs fois à intervalles réguliers et rapprochés, mais on peut obtenir des résultats surprenants.

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Le livre PDF a été retiré du site selon la volonté de Jacky Roux. Il sera édité d'ici quelques mois. La parution sera annoncée en avant première sur le site.
Jacky Roux